vendredi 16 novembre 2018

J'ai fait un rêve...


Mes parents m’ont élevé dans l'amour et la distance avec l'ordre établi: enfant adultérin, à qui fut donné le choix de baptême et sa religion, seul à neufs ans un soir sur deux dans un appartement parisien, reconnu par mon père à vingt neufs ans, "cousin et ami" de ses propres frères pendant des années avant la libération. Eux même, papa et maman ont choisi de briser les accords du rêve de la planète, de la société, en choisissant de vivre leur amour, leur rêve à eux. Même ma grand mère maternelle, enseignante de catéchisme et croyante au plus haut point a vu cet amour, que jetais l’enfant de l'amour et m'a aime pour ce que ses peurs lui susurraient à l'oreille, un petit païen! Adultérin! Enfant du diable. Mais elle avait déjà fait son chemin, mariée toute sa vie durant avec un homme athée et d'une douceur incomparable.
Je suis et j’ai toujours été un toltèque, peuple de scientifiques et artistes qui vouaient leur vie a la compréhension de leur monde physique (Atlante) et spirituel (Lémurien). Petit je cherchais, je voulais comprendre comment fonctionnait les choses, la nature, les processus physiques du monde m’entourant, Je me disais que ce serait ça mon but dans la vie et cela a guide mes études, mes passions (archéologie, géologie, physique et mécanique, sport, prise de risque...) et mon 1er travail. Je pouvais partir une journée dans la montagne à Llo avec mes chiens (Prisca et Rapide) et ne pas sentir le temps passer, m'émerveiller pour une araignée tissant sa toile ou des notonectes faisant leur sport matinal à contre courant. Je dois renouer avec cela et y ajouter cette dimension spirituelle qui a toujours été la. La sublimer.
Et puis je me suis perdu dans le monde adulte. Je me suis auto domestiqué de peur d'être rejeté, abandonné (par ma mère, ma compagne, mon amante, mon amie, ma confidente) car quand j’ai connue cette femme, j’étais un toltèque, j’avais des barrières et des blessures, mais mon identité toltèque était bien la, Je pensais différemment de la masse, et on était toujours étonne de mes paroles, mes actes, Je ne faisais jamais rien comme les autres. Ils étaient tous sous le joug du juge, de la peur, esclaves. Je faisais ce dont j’avais envie dans le respect de tous, tout était facile, à portée, j’étais calme et serein, usant du peu de doute qui m'habitait pour me poser les bonnes questions et avancer vers ce que je désirais. J’étais un intime de la peur et du risque, mes amis. Rien ne me faisait peur, comme le disait si bien Anne-Sophie. Hormis moi.
Je suis rentré dans le rang...j’ai succombé à mon système de croyances, mes certitudes, au rêve de la planète. J’étais devenu inconscient spirituellement. J’étais piloté par mon Ego, plus par mon Etre. Et Anne-sophie a été mon miroir et moi le sien, j’y ai vu mes peurs, mes blessures....et je les ai laissé me dominer et elle aussi. Ces peurs ont tué mon esprit, ma vision, m'ont caché à moi même. I was just an empty shell...Une coquille vide, sans lumière, la vie, qui fait que tout existe et est connecté. On se s’est pas rencontré par hasard, mon Etre et le sien nous ont mis sur la route l’un de l’autre. Pourquoi ? Pour aller à la rencontre de mes blessures, pour les regarder en face, pour enfin accepter ce que je suis et ne plus me renier. Et elle de même de son coté. La vie est un miroir, elle t’envoie toujours ce dont tu as besoin pour avancer et t’accepter enfin, entier, dans ta globalité. Accepter ton ombre et ta lumière. Elle m’a envoyé Anne-Sophie, cette femme merveilleuse, d’une grande sensibilité, belle, vivante, rêveuse, mais avec ses blessures et ses peurs aussi.
J’avais perdu le lien avec mon essence première. Avec petit Tanguy, guerrier toltèque et scientifique du dimanche (et de la semaine aussi). Je suis parti dans le « minote » toltèque, l’écran de fumée du rêve de la planète.
Je suis entré dans le tunnel, mon monde s’est rétrécit, mes limites se sont réduites, mon adaptabilité s’est évanouie, ma patience s’est désagrégée, mon cœur s’est arrêté de ressentir et aimer, et de m’aimer. Je me suis emprisonné tout seul par peur du juge, par besoin de contrôle sur moi et sur les autres, et j’ai même rapproché les murs jours après jours. Comme pour me protéger encore plus, je me détruisais alors de manière plus inéluctable. Je mourrais lentement mais sûrement, presque sereinement, sans joie mais sans peur manifeste. Et j’en voulais à la Terre entière, j’avais raison et tous les autres tort. J’avais décidé d'abandonner la vie pour survivre dans la peur et le jugement. Mon rêve personnel était devenu un cauchemar, où je souffrais sans même m’en rendre compte, car je compensais, bricolais, rafistolais le tout tant bien que mal à l’aide de mon coté séducteur, de ma parole forte et impressionnante, de mon agressivité.
J’ai impulsé un poison émotionnel à petit Tanguy, à Anne-Sophie, à ma vie,  à mes collègues, à mes amis, à l’humanité. Ma parole puissance jugeait en permanence, je prenais tout ce qui m’arrivait personnellement, je faisais des suppositions constamment et je ne faisais pas de mon mieux. Je perdais petit à petit tout ce qui faisait ce que j’étais. J’étais mort. J’avais mis mon Etre en prison, au bagne et moi je m’étais envoyé dans le monde de la souffrance.
J’ai envoyé dans l’univers mes croyances, mes certitudes, mes peurs, ma part d’ombre que je reniais, et, l’univers, comme nous sommes des Dieux, m’a écouté, s’est exécuté et m’a renvoyé ce que j’ai demandé…et les a matérialisé. J’avais oublié mon essence divine, j’avais fait ce choix de l’oublier. Nous sommes les créateurs de notre propre réalité, nous sommes créateurs et créatures. Nous sommes des Dieux incarnés dans la chair, la matière pour découvrir notre vraie nature, divine...à travers nos expériences et nos différentes incarnations passées et futures.

Et toi, Anne-Sophie, tu m’a sauvé de ce rêve d’Enfer et m’a ramené à mon essence divine en ne m’aimant plus, en partant, en coupant un des liens, défectueux, qui nous unissait : la peur. Quelle femme ! Quel courage ! Toi aussi tu es une intime de la peur et du risque, à ta manière. De la plus belle manière ! La plus vraie et pure.
Une guerrière. Je t’aimerais toujours, pour ce que tu es et ce que tu as fais, Etre toi.
Merci.

Maintenant je vais créer un autre rêve…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci à toi, toujours là, jamais très loin...