samedi 10 novembre 2018

Yakbhu 10/06/17


Les gens me regardent, me portent attention, je fais de même. Leurs regards et sourires sont purs, dénués de jugements ou de moqueries. On se sent exister en tant qu'être humain ici. La bienveillance rayonne, irradie, de ce peuple. Le temps n'existe pas pour eux, de même que l'ego, l'attente, ils sont dans le présent totalement, d'une pureté et d'une présence...on peut ressentir leurs âmes rien qu'en échangeant un regard, un sourire, une poignée de main, une accolade. La connection est instantanée. Ils m'ont surnommé le Yak...un homme à Lhassa, émerveillé par mes Avants bras poilus, un sourire beat, il a touché mes poils et fait mine de les mettre sur ses bras. A Xigaze, Une grand mère tibétaine, dans son habit traditionnel avec son petit fils est venue vers moi, avec un sourire mutin et l'œil coquin, et m'a carresse les bras et a dit d'un ton sec en me regardant "Yak!" Et Ma pris dans ses bras par la suite, son petit fils s'est jeté sur moi en criant je ne sais quel mot tibétain juste après.
De jeunes moines du monastère de tashi lhunpo, étudiants, se rassemblent pour le chant de fin de journée. Qu'ils sont beaux et frais dans leur manteaux de fourrures jaunes et leur chapeau jaunes. Les yeux sont joueurs et pétillants, ils se chamaillent avant l'arrivée de l'instructeur qui fait mine d'avoir un œil sévère....
Puis d'un coup, leur attention leur indique que d'autres etres humains, venus d'une autre matrice, d'un samsara lointain, sont présent. Et ils s'approchent de l'un d'eux et lui touchent ses avant bras poilus, avec des rires étouffés et les yeux brillants, encore le Yak...l'homme Yak...Yakbhu




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