samedi 27 juillet 2019

Toilettes, Trou noir Trou blanc et fenêtre quantique


Mon corps me fait ressentir qu'il doit se délester d'un trop plein de matière organique, qu’il ne peut absorber. Vous voyez ce que je veux dire, l'image. L'envie la pensée la tentation de prendre un magazine automobile pendant ce moment solennel vient et repart aussitôt sans avoir suscité d'engouement. Je ressens le besoin de partager ce moment avec moi même, et pas en compagnie de pensées distractives. Sans les dénigrer. Je m'assois et me dédit totalement à cette naissance, aux odeurs, aux sensations de ma peau retournée. Trou noir, Trou blanc. Ensuite, mon regard se fixe sur cette moquette bleue devant moi, un regard non-local, plein, entier, avec une grande attention, aucun jugement. Deux silhouettes apparaissent alors dans les dégradés de poils synthétiques retournés et autres tâches, deux femmes. Marchant dans la même allure, sont elles ensemble? se connaissent -elles? La scène change, un visage un peu difforme se manifeste, un visage humain c'est sur. Les traits bougent, ce tableau est vivant. De même que la jupe de ces femmes se relève un peu avec le vent. Puis, je vois des ondes sur cette matière plastique bleue. Elles se propagent dans un ballet parfaitement ordonnancé et coordonné.  L'océan, mon amour, c'est toi et tes innombrables filles qui viennent lécher notre monde aérobie. Tes vagues ondulent comme un épiderme se réveillant au contact d'un autre univers. Je suis au-dessus de toi, à plusieurs centaines de mètres je dirais et je t'observe, de la fenêtre quantique de ce lieu de soulagement de la densité de notre incarnation, les toilettes ! Je peux presque sentir ce vent qui t'accompagne, qui te pousse là où tu dois aller. J'ai envie de plonger en toi. D'autres formes naissent à présent, je perçois un relief, des ombres, des dénivelés. Serait ce une étendue montagneuse et boisée? Je voyage au-dessus de cette vie, encore à quelques centaines de mètres, je flotte. Ma fenêtre quantique se referme. Ai je créé dans la matière ? Mon âme m'a t-elle envoyé un message à travers l'écran de cette moquette? Ces scènes se sont enchaînées sans pensée, sans intention consciente de mon esprit. J'ai donné toute mon attention, non locale à cette substance bleue que je foule tous les jours de mes pieds et elle m'a renvoyé la Vie en mouvement. Tout est connecté. Nous sommes UN et indivisible. Un Créateur.

mardi 16 juillet 2019

The Mothman Dance

            

           Nos âmes se sont croisées
               Et elles se sont mélangées, ont virevolté
              Comme deux papillons amoureux
             Sortis de leurs cocons bienheureux
              L’un aventurier et l’autre casanier
          Ils ont traversé ensemble une forêt aux mille dangers
         Ils ont affronté leur peur et leur noirceur
        Pour les transmuter en amour et bonheur
      Tels des alchimistes, trou noir ou trou blanc
     Grâce à ce lien, par-delà l’espace et le temps
          Ils maîtrisent leur destin et le vent
        Ils se posent un instant et se regardent dans les yeux
         Jettent un œil derrière, un regard affectueux
         Et se propulsent devant, tournoyant aile dans aile vers l’infini
             Provoquant et jouant le jeu de la Vie



mercredi 5 juin 2019

L’Amour est la conscience infinie de ce qui est





L’atome est doué d’observation. Pas avec des yeux, ou un nez, ou encore une oreille, une main, sa langue. Il peut interagir avec l’extérieur de lui. Ainsi échanger de l’information électrique ou magnétique avec son environnement direct, ses copains atomes par exemple. Il possède donc une conscience, infinitésimale certes, mais bien réelle. A condition de ne pas être seul dans l’univers. Et cet atome existe parce qu’il est observé par d’autres atomes, d’autres frères. Parce qu’ils interagissent les uns avec les autres, ils génèrent chacun une perception de leur environnement proche et d’eux-mêmes. Yakbhu, entité constituée de milliards de milliards de ces petites billes, existe parce qu’elle est observée en conscience avec attention par cette dame d’un certain âge qui était intriguée que je ramasse des pétales de fleurs sur l’herbe mouillée du jardin des plantes. Cette petite araignée sauteuse aux six yeux que j’aperçois sur mon bureau en verre, a senti ma présence, m’observe et je fais de même, je suis intrigué, je m’intéresse à elle. Comme je l’accepte, je n’en ai pas peur, je prends conscience d’elle et elle de moi. Comment Evarcha arcuata (1), araignée sauteuse de la famille des Salticidae, voit elle le monde avec ses six yeux ? comment me voit-elle ? Cette observation mutuelle est créatrice de nos propres réalités physiques intrinsèques. D’elle naît la conscience, pure, complète. Curiosité, dépassement des peurs et conditionnements, confiance en soi et en la nature sont l’expression de l’Amour. Les atomes imbriqués formant mon corps se lient d’amitié et d’amour grâce à la confiance et la conscience qui m’habite et celle que je reçois de l’extérieur. Plus je me m’accepte tel que je suis, plus je me reconnais, et plus j’ai confiance en moi. Ainsi, cet amour qui est conscience de ce que je suis, renforce ma cohésion mentale, émotionnelle, physique, spirituelle. Plus mon entité se reconnaît elle-même dans sa globalité, et plus son niveau vibratoire et sa conscience s’élèvent. Pourquoi ? car les canaux informationnels entre ces milliards d’atomes fonctionnement à plein régime. De nouveaux apparaissent tous les jours entre et pour des zones oubliées, cachées, bannies par notre conditionnement émotionnel et nos peurs. Les zones d’ombre disparaissent peu à peu, la transmutation s’opère dans le processus d’amour d’EORA(2), la conscience infinie de ce qui est. Que nous soyons un simple atome, une molécule faite d’une imbrication complexe d’atomes, une mitochondrie, une cellule primaire, un organe, un corps physique, un groupe d’humain, une planète, une étoile, une équipe d’étoile et de planètes, une galaxie, un amas de galaxies, nous n’existons que parce que nous sommes observés. Parce que nous échangeons de l’information et de l’énergie avec nos voisins quels qu’ils soient. Nous créons autant de perceptions de la réalité, et donc d’univers, que d’observateurs que nous sommes. Cette superposition d’innombrables perceptions matérialisent dans la densité de notre incarnation nos existences physiques. Plus nous sommes dans l’acceptation, l’observation de nous-même et de ce qui nous entoure, matière inerte, animaux, personnes, émotions, montagne, planète, à l’aide des sens adéquats, plus nous activons notre conscience de ce qui est. Et ainsi la force créatrice de l’Amour peut se répandre dans l’univers. La vie est un processus d'adaptation qui à travers l'amour de ce qui est pousse à developper d'autres sens pour appréhender de mieux en mieux la réalité que nous percevons, jusqu'à ce que cette perception soit parfaite, pure, complète, non flitrée, unique, non contestable. Cela ne sera possible que quand nous serons tous redevenus le Un le Tout. Quand nous aurons transcendé notre dualité. 

(1) Evarcha Arcuata





(2) EORA : Ecouter, Observer, Ressentir, Accepter


vendredi 26 avril 2019

Transmutation: la méditation de la peur



Ma poitrine est oppressée et ma respiration n'est pas déliée et sereine. Encore la peur. je l'invite à venir méditer avec moi. Les yeux fermés, elle est là, présente mais sage, disciplinée. Elle ne me quitte pas, je l'observe. Puis, je décide de la nourrir en énergie. Une scène de souffrance émotionnelle à travers la culpabilité apparaît. Je l'ai choisi. Je suis avec mon père. Je suis petit. Son silence et sa distance me tétanise. J'ai oublié quelque chose? J'ai fait une bêtise? Je me sens bloqué, annihilé, suspendu à un mot qui sortirait de sa bouche, un sourire qui illuminerait son visage. Mais non rien, un vide géant nous sépare, je l'ai créé. Anne-Sophie, je revois ses messages textes récents, je me remémore nos derniers échanges téléphoniques. Ils transpirent la distance, est ce mon interprétation? probablement. une chose que je ne veux pas accepter? certainement. Cela me crispe. La créature/créateur que je suis a donc nourri le monstre qui l'habite, l'a fait renaitre. Je perds pied, la panique s'empare de mon esprit et envoie ses stigmates sur mon corps. Mes yeux se révulsent presque, ma cage thoracique explose, ma respiration s'accélère. La peur, sans pensées, brute et puissante, prend le contrôle de mon entité entière. Je sens que je lâche prise, je ne maîtrise plus rien, je n’ai plus le contrôle, je chute. Le vide, la Fin...Je m'abandonne à elle, à moi...Je la laisse faire, je suis toujours en vie. Puis, elle laisse sa place instantanément à une joie et un sourire sur mes zygomatiques. Des larmes coulent. Comment est-ce possible? La transmutation? La fusion enfin réalisée entre mon Ying et mon Yang? entre mon ombre et ma lumière? ma respiration et mon inspiration? L’équilibre est atteint ? l’alignement avec la Source ? Ai-je effacé mon conditionnement et toutes ses croyances en une fraction de seconde ? une onde d'amour se répand en moi envers mon père et Anne-Sophie. Mon sourire s’élargit. Plus je les visualise et plus mon amour est vivace et puissant. Je perçois la réflexivité de cet amour, son origine. C'est l'amour que j'ai pour Yakbhu. J'éprouve alors de la compassion pour Papa et Anne-Sophie, par réflexivité pour mon être. J’ai réalisé le miroir de mon être et de mon karma avec ces deux entités magnifiques. Je ne suis coupable de rien vis à vis d'eux, si ce n'est juste de leur envoyer de la peur quand je n'accepte pas la mienne. De nourrir leurs monstres à eux. Ils n'y sont pour rien. je les aime.
De mon ombre, ma peur, est née la lumière, la joie. Je n'ai plus besoin d'aller chercher l'une ou l'autre à l'extérieur de moi, chez les autres humains par exemple. Elles s'harmonisent en moi. La maitrise de ma destinée devient palpable et atteignable. L'acceptation de ce don fait aux hommes qu'est le Libre Arbitre est à portée. Ma dualité a été transcendée. Je peux maintenant m'assoir à leurs cotés et leur donner mon amour sans distinction puisqu'elles sont Une, indivisibles.

« A celui qui a acquis la lumière à partir de son ombre, on donnera une lumière plus grande » (extrait de la Bible).

mercredi 24 avril 2019

La potentialité d'un choix



Donner toute son attention à une potentialité quantique, la probabilité d’un événement, une pensée, une maladie, tout ce qui vit en nous ou nous traverse, est primordial. En effet, la faire rentrer dans le champ de conscience de l’instant présent garanti un choix de l’Etre. Une maîtrise de sa vie et de son propre devenir. Si nous ne l’accueillons pas à bras ouverts, pour l’accepter et la comprendre, notre ombre, la partie que nous n’aimons pas en nous, notre inconscient refoulé, se chargera de la matérialiser dans le monde manifesté. Notre zombie sera ressuscité, messager de la souffrance. Contre notre volonté profonde et pure, divine. Et si cela est déjà le cas, elle l’alimentera jusqu’à la souffrance, la mort spirituelle, physique. Elle créera d’autres événements de la même nature. Jusqu’à ce que l’information soit intégrée à jamais ou jamais.
A partir du moment où l’on reconnaît, accepte, observe, ressent ce qui est, ce qui vit en nous, la conscience se manifeste. Ainsi, nous avons le pouvoir de faire de vrais choix. Des décisions qui ne sont pas les enfants de l’angoisse, de la peur, de l’ego, de notre conditionnement sociétal ou émotionnel. Nous avons ainsi le pouvoir d’être, de créer et de guérir, sans limites. Les messagers du corps tridimensionnel, la maladie, jalousie, peur, colère, tristesse, culpabilité et le reste de la famille n’ont alors plus de raisons d’apparaître. L’esclavage se termine. L’alignement avec la Source est.

Pour EORA

lundi 22 avril 2019

Intriqués



La sensation, c’est comme une respiration suspendue, un flux énergétique bloqué. Une créativité en pause, figée. Une vie absente à elle même. Une bifurcation subie au détour d’un buisson. Une inconscience forcée. Dont la seule issue réside dans l’attention et l’émotion d’une seule personne. Un sourire, un mot, un regard peuvent me libérer de cette stase émotionnelle. Pourquoi ne puis-je le faire avec ma propre conscience volontaire? Qu’ai je à découvrir au fond de cette cave qui me tétanise autant? Ma totalité? Les cents pour-cent de mon entité? Cette personne détient les clés de mon système énergétique, ou est-ce un don que je lui ai fait? Je me suis abandonné à elle. Livré. Pour qu’elle ne m’abandonne pas. Pour qu’elle soit toujours proche de moi. Douce, aimante et attentionnée. Comme une virevoltante fée. Mais je suis en fait prisonnier. De cette émotion non acceptée. Que je projette sur elle et le monde entier. Cette angoisse du silence et de la distance. Avec les êtres aimés. Est elle mon double émotionnel? Mon jumeau spirituel? Mon clone intuitif? Ma sœur énergétique? Ou sommes nous assemblés de particules qui sont intriquées depuis l’aube de cet univers à travers toutes les transformations de la matière? A travers l’espace et le temps, instantanément elle ressent ce que je ressens. Et je goûte ce qu’elle goûte. Elle vit en moi et je vis en elle. Valses d’intentions et Vagues d’énergies infinies. Les plus beaux miroirs de nos propres âmes nous sommes. Merci d’être.

mercredi 17 avril 2019

Alchimistes







Grosse attaque du parasite en fin de journée, à la maison, dans ma grotte, mon repère. Je vois des zombies allant et venant autour de moi en rentrant du travail. Absent, criant, pleurant, se nourrissant d’autrui et d’eux même, mutilant ce qu’il reste de leur humanité, de leur divinité. Tous les symptômes d’un organisme vivant en phase terminale de mort spirituelle. L’esclavage au lieu de la liberté. La réaction au lieu de l’action. La peur au lieu de la sérénité. Le refus au lieu de l’acceptation. Le mensonge au lieu de la vérité. Entendre au lieu d’écouter. Accélérer au lieu de ralentir. L’extérieur au lieu de l’intérieur, de soi. Ils alimentent l’autre zombie qui vit en moi. Je dois couper ! Enfin dans mon cube, ma respiration s’opère enfin de manière plus ample et déliée. Ce flux d’énergie se propage dans mon véhicule corporel. Mais, la culpabilité et ses vassaux, le contrôle et l’attente sont présents, fidèles au poste qui leur a été attribué par le monstre. Et ce, même après une méditation de quarante minutes qui a stoppé son avancée en moi. Un moment de partage intense et de communion avec ce démon habitant mes entrailles, mon démon. Je dirais presque une fraternité. Mon avatar prend son énergie maintenant non plus dans la matrice mais en lui-même, dans la créature divine qui l’habite et dans l’univers. Du coup, je sentais mon mental et ses scénarii anesthésiés ou en régression, je ne saurais vraiment le dire. Mais ils étaient toujours là, tapis dans l’ombre matricielle. Le dompteur a-t-il domestiqué ses habitants sauvages et sanguinaires ? C’est exactement cette sensation qui se propage en moi depuis hier soir et encore plus ce matin, après qu’un large sourire de joie de Yakbhu ait envahi le visage de Tanguy. Une transmutation de la peur en joie. Une sorte de trêve ? non une alchimie. Une reconnaissance, une acceptation, un accueil de cette dualité qui règne dans l’univers, dans chaque particule, créature et créateur. Encore le Un, le tout, autour de nous, entre nous et en nous.

vendredi 29 mars 2019

La nourriture du Zombie: la Pensée




On a tellement érigé la pensée en maître que le fait de ne pas penser, que ne plus penser nous angoisse au plus haut point alors qu’en fait c’est l’état naturel de toutes les créatures de la création, être et ressentir. Du coup nous sommes devenus des zombies. Des monstres assoiffés de pensées permanentes, obsessionnelles, rassurantes, pour nous remplir de quelque chose dont on ne connait pas bien la nature au lieu d’accepter la réalité de notre vacuité permanente et infinie. Ne pas penser nous dépose instantanément au bord du précipice, de la chute, du néant, de la négation de nous-même tels que nous nous imaginons. Notre conditionnement est si puissant que notre mental prend le prétexte de la moindre émotion pour échafauder des scénarios tous plus insensés les uns que les autres. Nous ne supportons pas notre propre présence calme et posée, s’observant elle-même, disponible à elle même. La panique approche. Pourquoi ne puis-je pas intégrer ce vide dont je suis fait ? dont toute la création est remplie ?
La pensée génère l’Avoir qui lui-même manufacture le temps et lui donne une consistance à travers l’attente, le contrôle, le désir, la peur. Un début une fin une existence propre, comme toute créature. Une référence continue au passé ou au futur pour vivre et comprendre le présent et surtout l’interpréter. Le processus de pensée a besoin de temps, il va chercher et justifier son existence avec les données stockées dans notre cerveau.

La Non-pensée donne libre cours à l’Etre. Le Cœur. L’être et son action, ressenti sont instantanés. Passe présent et futur sont alors superposés. Il est infini, intemporel, atemporel plutôt. Il est le passé le présent et le futur fusionnés dans le même univers de probabilités infinies. C’est un monde où le temps n’existe pas, n’a jamais existé. Ils ne peuvent être pris de vitesse. Ils sont. L’observation et surtout l’écoute de soi et des autres, encore plus le ressenti, permettent de s’affranchir de la pensée, du processus de mesure lié au passé et expériences, croyances, émotions stockés et enregistrés, que notre cerveau sous la commande de l’ego, la peur, peut réactiver à son bon vouloir pour se rassurer, pour expérimenter encore la souffrance. La réalité brute, pure est alors perceptible. Le monde manifesté, et le non-manifesté sont accessibles. Le Un est à notre portée.

vendredi 15 mars 2019

ADN, onde choc et mutation


La pause déjeuner, je m’adonne pendant ce temps qui m’est accordé à une marche lente, consciente, adaptée à mon souffle, à une observation poussée de tout ce qui est extérieur à mon véhicule corporel et sensoriel tridimensionnel dense. Une étendue plane de grande longueur et largeur devant moi, sans aspérités, peu fréquentée, m’appelle à une expérience. Priver ce zombie en chair et en sang de son sens de la vision pendant un nombre indéfini de pas, en gardant la même allure, le buste bien droit. Les premières secondes sans cette capacité sensorielle ne génèrent aucune appréhension ou de gesticulation du mental. Comme un train lancé à une allure généreuse qui conserverait une inertie dans sa direction et sa vitesse. Puis, une légère perte d’équilibre se fait sentir, le cerveau comprend qu’il doit gérer cette situation sans l’organe de la vue, donc il impulse un signal d’alerte. Instantanément, il propulse un influx nerveux vers mes pieds, ma liaison à la Terre. Je les ressens beaucoup mieux, comme si ils étaient devenus plus sensibles. Ils m’informent tant bien que mal de ma trajectoire et de mon inclinaison. Un bateau ivre, c’est ce que je perçois de mon entité physique à ce moment-là. Un sentiment de peur arrive ensuite, celui de rentrer en contact avec un poteau par exemple alors qu’il n’y en a aucun aux alentours ou alors très loin. Le mental se met en route, solution facile, pourquoi ? Pourquoi le cerveau ne reprend -il pas les commandes et ne sollicite t-il pas les autres sens ?  Le mental imagine sans information fiable et réelle ce qui peut se passer pour ce corps si son organe de la vision reste obstinément hors service. L’envie irrépressible d’ouvrir le rideau cutané de mes paupières ne cesse de me solliciter. Je suis au bord de la chute, du choc, du chaos. Mes émotions s’emballent, m’indiquent un sentiment de panique, presque. Dehors, au-delà de mes paupières, de mon mental, aucun obstacle, pas de trou, aucune entité ne croise de près ou de loin ma course folle. Un calme paisible. Je vacille. Des pensées me traversent, vais-je développer encore plus un de mes autres sens pour pallier le fonctionnement du gréviste? vais-je faire naître une autre qualité sensorielle inconnue jusqu’à présent ? La perte de contrôle, l’onde de choc sont là. Vais-je débloquer mon acide désoxyribonucléique ? provoquer une mutation de mes capacités sensorielles ? Enfin, j’ouvre les yeux, je me reconnecte avec les images temps réel du monde manifesté, je suis sauvé. Je respire profondément. Un flux d’information que je ne sais pas obtenir autrement arrive à mon cerveau. Je me stabilise. Le trouillomètre revient à des niveaux gérables. J’ai l’intuition qu’il faut sevrer le corps physique de ses sens, ou de nourriture physique, ou d’air pour provoquer un stress non contrôlé, une panique, une sortie de route et favoriser l’apparition d’une mutation, d'une adaptation. Provoquer la vie pour qu’elle trouve un moyen de survivre à la situation présente. Le contrôle est alors laissé à l’âme, l’être, le mental est hors d'usage, il surchauffe, panique, suffoque. C'est là, maintenant, que le saut quantique est possible. Le saut vers soi, vers l'information contenue en nous, vers la solution, vers nos pouvoirs divins...

mardi 12 mars 2019

Amour, Sable et espace temps


Le sable d’une plage et l’espace temps partagent un lien de parenté. Le cousinage, si ce mot existe dans la langue française ou vient à l’instant d’être formé. Quand les marées galactiques se retirent, après avoir abandonné de nombreux corps célestes, de tailles et de formes infiniment multiples, une relation apparaît alors entre eux. Un champ d’amour est généré par les galets les plus massifs qui creusent le sable dans leur proche périphérie et ainsi gardent autour d’eux les plus chétifs. Une famille est née grâce à la gravité. A l’amour. Aux marées de toutes origines. Aux mouvements de la Vie.
Ainsi le sable apparaît comme la matière première de la création, la terre sa sœur émergée en quasi permanence lui ressemble beaucoup. Ils portent la vie. Ils sont la matrice physique et énergétique nécessaire a son apparition.
A une échelle que nous n’appréhendons pas, l’espace temps, l’univers, joue la même partition. Le fluide d’amour cosmique le berce et lorsqu’il se retire, la vie éclot. Des galaxies, des plus petites qui viennent s’agglutiner aux plus grosses. Des systèmes solaires avec leur horde de planètes filles. Des pulsars et autres quasars, geek et junkie de l’espace qui ne s’arrêtent jamais de tourner et d’émettre une musique intrigante et électronique.
Où que notre corps ou notre esprit se trouve, quelque soit l’échelle de temps, d’espace, nous baignons dans un fluide, un substrat d’amour.