vendredi 29 mars 2019

La nourriture du Zombie: la Pensée




On a tellement érigé la pensée en maître que le fait de ne pas penser, que ne plus penser nous angoisse au plus haut point alors qu’en fait c’est l’état naturel de toutes les créatures de la création, être et ressentir. Du coup nous sommes devenus des zombies. Des monstres assoiffés de pensées permanentes, obsessionnelles, rassurantes, pour nous remplir de quelque chose dont on ne connait pas bien la nature au lieu d’accepter la réalité de notre vacuité permanente et infinie. Ne pas penser nous dépose instantanément au bord du précipice, de la chute, du néant, de la négation de nous-même tels que nous nous imaginons. Notre conditionnement est si puissant que notre mental prend le prétexte de la moindre émotion pour échafauder des scénarios tous plus insensés les uns que les autres. Nous ne supportons pas notre propre présence calme et posée, s’observant elle-même, disponible à elle même. La panique approche. Pourquoi ne puis-je pas intégrer ce vide dont je suis fait ? dont toute la création est remplie ?
La pensée génère l’Avoir qui lui-même manufacture le temps et lui donne une consistance à travers l’attente, le contrôle, le désir, la peur. Un début une fin une existence propre, comme toute créature. Une référence continue au passé ou au futur pour vivre et comprendre le présent et surtout l’interpréter. Le processus de pensée a besoin de temps, il va chercher et justifier son existence avec les données stockées dans notre cerveau.

La Non-pensée donne libre cours à l’Etre. Le Cœur. L’être et son action, ressenti sont instantanés. Passe présent et futur sont alors superposés. Il est infini, intemporel, atemporel plutôt. Il est le passé le présent et le futur fusionnés dans le même univers de probabilités infinies. C’est un monde où le temps n’existe pas, n’a jamais existé. Ils ne peuvent être pris de vitesse. Ils sont. L’observation et surtout l’écoute de soi et des autres, encore plus le ressenti, permettent de s’affranchir de la pensée, du processus de mesure lié au passé et expériences, croyances, émotions stockés et enregistrés, que notre cerveau sous la commande de l’ego, la peur, peut réactiver à son bon vouloir pour se rassurer, pour expérimenter encore la souffrance. La réalité brute, pure est alors perceptible. Le monde manifesté, et le non-manifesté sont accessibles. Le Un est à notre portée.

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