mercredi 5 juin 2019

L’Amour est la conscience infinie de ce qui est





L’atome est doué d’observation. Pas avec des yeux, ou un nez, ou encore une oreille, une main, sa langue. Il peut interagir avec l’extérieur de lui. Ainsi échanger de l’information électrique ou magnétique avec son environnement direct, ses copains atomes par exemple. Il possède donc une conscience, infinitésimale certes, mais bien réelle. A condition de ne pas être seul dans l’univers. Et cet atome existe parce qu’il est observé par d’autres atomes, d’autres frères. Parce qu’ils interagissent les uns avec les autres, ils génèrent chacun une perception de leur environnement proche et d’eux-mêmes. Yakbhu, entité constituée de milliards de milliards de ces petites billes, existe parce qu’elle est observée en conscience avec attention par cette dame d’un certain âge qui était intriguée que je ramasse des pétales de fleurs sur l’herbe mouillée du jardin des plantes. Cette petite araignée sauteuse aux six yeux que j’aperçois sur mon bureau en verre, a senti ma présence, m’observe et je fais de même, je suis intrigué, je m’intéresse à elle. Comme je l’accepte, je n’en ai pas peur, je prends conscience d’elle et elle de moi. Comment Evarcha arcuata (1), araignée sauteuse de la famille des Salticidae, voit elle le monde avec ses six yeux ? comment me voit-elle ? Cette observation mutuelle est créatrice de nos propres réalités physiques intrinsèques. D’elle naît la conscience, pure, complète. Curiosité, dépassement des peurs et conditionnements, confiance en soi et en la nature sont l’expression de l’Amour. Les atomes imbriqués formant mon corps se lient d’amitié et d’amour grâce à la confiance et la conscience qui m’habite et celle que je reçois de l’extérieur. Plus je me m’accepte tel que je suis, plus je me reconnais, et plus j’ai confiance en moi. Ainsi, cet amour qui est conscience de ce que je suis, renforce ma cohésion mentale, émotionnelle, physique, spirituelle. Plus mon entité se reconnaît elle-même dans sa globalité, et plus son niveau vibratoire et sa conscience s’élèvent. Pourquoi ? car les canaux informationnels entre ces milliards d’atomes fonctionnement à plein régime. De nouveaux apparaissent tous les jours entre et pour des zones oubliées, cachées, bannies par notre conditionnement émotionnel et nos peurs. Les zones d’ombre disparaissent peu à peu, la transmutation s’opère dans le processus d’amour d’EORA(2), la conscience infinie de ce qui est. Que nous soyons un simple atome, une molécule faite d’une imbrication complexe d’atomes, une mitochondrie, une cellule primaire, un organe, un corps physique, un groupe d’humain, une planète, une étoile, une équipe d’étoile et de planètes, une galaxie, un amas de galaxies, nous n’existons que parce que nous sommes observés. Parce que nous échangeons de l’information et de l’énergie avec nos voisins quels qu’ils soient. Nous créons autant de perceptions de la réalité, et donc d’univers, que d’observateurs que nous sommes. Cette superposition d’innombrables perceptions matérialisent dans la densité de notre incarnation nos existences physiques. Plus nous sommes dans l’acceptation, l’observation de nous-même et de ce qui nous entoure, matière inerte, animaux, personnes, émotions, montagne, planète, à l’aide des sens adéquats, plus nous activons notre conscience de ce qui est. Et ainsi la force créatrice de l’Amour peut se répandre dans l’univers. La vie est un processus d'adaptation qui à travers l'amour de ce qui est pousse à developper d'autres sens pour appréhender de mieux en mieux la réalité que nous percevons, jusqu'à ce que cette perception soit parfaite, pure, complète, non flitrée, unique, non contestable. Cela ne sera possible que quand nous serons tous redevenus le Un le Tout. Quand nous aurons transcendé notre dualité. 

(1) Evarcha Arcuata





(2) EORA : Ecouter, Observer, Ressentir, Accepter