Mes parents m’ont élevé dans l'amour et la distance avec l'ordre établi: enfant adultérin, à qui fut donné le choix de baptême et sa religion, seul à neufs ans un soir sur deux dans un appartement parisien, reconnu par mon père à vingt neufs ans, "cousin et ami" de ses propres frères pendant des années avant la libération. Eux même, papa et maman ont choisi de briser les accords du rêve de la planète, de la société, en choisissant de vivre leur amour, leur rêve à eux. Même ma grand mère maternelle, enseignante de catéchisme et croyante au plus haut point a vu cet amour, que jetais l’enfant de l'amour et m'a aime pour ce que ses peurs lui susurraient à l'oreille, un petit païen! Adultérin! Enfant du diable. Mais elle avait déjà fait son chemin, mariée toute sa vie durant avec un homme athée et d'une douceur incomparable.
Je suis et j’ai toujours été un
toltèque, peuple de scientifiques et artistes qui vouaient leur vie a la
compréhension de leur monde physique (Atlante) et spirituel (Lémurien). Petit
je cherchais, je voulais comprendre comment fonctionnait les choses, la nature,
les processus physiques du monde m’entourant, Je me disais que ce serait ça mon
but dans la vie et cela a guide mes études, mes passions (archéologie,
géologie, physique et mécanique, sport, prise de risque...) et mon 1er travail.
Je pouvais partir une journée dans la montagne à Llo avec mes chiens (Prisca et
Rapide) et ne pas sentir le temps passer, m'émerveiller pour une araignée
tissant sa toile ou des notonectes faisant leur sport matinal à contre courant.
Je dois renouer avec cela et y ajouter cette dimension spirituelle qui a
toujours été la. La sublimer.
Et puis je me suis perdu dans le
monde adulte. Je me suis auto domestiqué de peur d'être rejeté, abandonné (par ma
mère, ma compagne, mon amante, mon amie, ma confidente) car quand j’ai connue
cette femme, j’étais un toltèque, j’avais des barrières et des blessures, mais
mon identité toltèque était bien la, Je pensais différemment de la masse, et on
était toujours étonne de mes paroles, mes actes, Je ne faisais jamais rien
comme les autres. Ils étaient tous sous le joug du juge, de la peur, esclaves.
Je faisais ce dont j’avais envie dans le respect de tous, tout était facile, à
portée, j’étais calme et serein, usant du peu de doute qui m'habitait pour me
poser les bonnes questions et avancer vers ce que je désirais. J’étais un
intime de la peur et du risque, mes amis. Rien ne me faisait peur, comme le
disait si bien Anne-Sophie. Hormis moi.
Je suis rentré dans le rang...j’ai
succombé à mon système de croyances, mes certitudes, au rêve de la planète.
J’étais devenu inconscient spirituellement. J’étais piloté par mon Ego, plus
par mon Etre. Et Anne-sophie a été mon miroir et moi le sien, j’y ai vu mes
peurs, mes blessures....et je les ai laissé me dominer et elle aussi. Ces peurs
ont tué mon esprit, ma vision, m'ont caché à moi même. I was just an empty
shell...Une coquille vide, sans lumière, la vie, qui fait que tout existe et
est connecté. On se s’est pas rencontré par hasard, mon Etre et le sien nous
ont mis sur la route l’un de l’autre. Pourquoi ? Pour aller à la rencontre
de mes blessures, pour les regarder en face, pour enfin accepter ce que je suis
et ne plus me renier. Et elle de même de son coté. La vie est un miroir, elle
t’envoie toujours ce dont tu as besoin pour avancer et t’accepter enfin,
entier, dans ta globalité. Accepter ton ombre et ta lumière. Elle m’a envoyé
Anne-Sophie, cette femme merveilleuse, d’une grande sensibilité, belle,
vivante, rêveuse, mais avec ses blessures et ses peurs aussi.
J’avais perdu le lien avec mon
essence première. Avec petit Tanguy, guerrier toltèque et scientifique du
dimanche (et de la semaine aussi). Je suis parti dans le « minote »
toltèque, l’écran de fumée du rêve de la planète.
Je suis entré dans le tunnel, mon
monde s’est rétrécit, mes limites se sont réduites, mon adaptabilité s’est
évanouie, ma patience s’est désagrégée, mon cœur s’est arrêté de ressentir et
aimer, et de m’aimer. Je me suis emprisonné tout seul par peur du juge, par
besoin de contrôle sur moi et sur les autres, et j’ai même rapproché les murs
jours après jours. Comme pour me protéger encore plus, je me détruisais alors
de manière plus inéluctable. Je mourrais lentement mais sûrement, presque
sereinement, sans joie mais sans peur manifeste. Et j’en voulais à la Terre
entière, j’avais raison et tous les autres tort. J’avais décidé d'abandonner
la vie pour survivre dans la peur et le jugement. Mon rêve personnel était
devenu un cauchemar, où je souffrais sans même m’en rendre compte, car je
compensais, bricolais, rafistolais le tout tant bien que mal à l’aide de mon
coté séducteur, de ma parole forte et impressionnante, de mon agressivité.
J’ai impulsé un poison émotionnel
à petit Tanguy, à Anne-Sophie, à ma vie,
à mes collègues, à mes amis, à l’humanité. Ma parole puissance jugeait
en permanence, je prenais tout ce qui m’arrivait personnellement, je faisais
des suppositions constamment et je ne faisais pas de mon mieux. Je perdais
petit à petit tout ce qui faisait ce que j’étais. J’étais mort. J’avais mis mon
Etre en prison, au bagne et moi je m’étais envoyé dans le monde de la
souffrance.
J’ai envoyé dans l’univers mes
croyances, mes certitudes, mes peurs, ma part d’ombre que je reniais, et,
l’univers, comme nous sommes des Dieux, m’a écouté, s’est exécuté et m’a
renvoyé ce que j’ai demandé…et les a matérialisé. J’avais oublié mon essence
divine, j’avais fait ce choix de l’oublier. Nous sommes les créateurs de notre
propre réalité, nous sommes créateurs et créatures. Nous sommes des Dieux
incarnés dans la chair, la matière pour découvrir notre vraie nature,
divine...à travers nos expériences et nos différentes incarnations passées et
futures.
Et toi, Anne-Sophie, tu m’a sauvé
de ce rêve d’Enfer et m’a ramené à mon essence divine en ne m’aimant plus, en
partant, en coupant un des liens, défectueux, qui nous unissait : la peur.
Quelle femme ! Quel courage ! Toi aussi tu es une intime de la peur
et du risque, à ta manière. De la plus belle manière ! La plus vraie et
pure.
Une guerrière. Je t’aimerais
toujours, pour ce que tu es et ce que tu as fais, Etre toi.
Merci.
Maintenant je vais créer un autre
rêve…
1 commentaire:
Merci à toi, toujours là, jamais très loin...
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