mardi 12 mai 2020

Crise d'identité : l'éveil



On est entrain de nous isoler de nous même, de s'isoler de nous même.

Nous vivons une crise de connexion avec notre environnement. Et nous sommes aussi l’environnement, pour d’autres...

À nous couper toujours plus de notre milieu émotionnel, physique, biologique, nutritionnel, spirituel...nous ne sommes plus capable de nous adapter à notre environnement. Nous manquons d’informations. Et nous sommes laissé à la traîne de l’évolution, de la vie elle même. Nos structures biologiques s’affaiblissent, de même que les mentales et spirituelles. Nous ne comprenons plus que nous n’existons que parce que la Terre est là, avec ses fleuves et océans, ses prairies et montagnes, ses plantes, arbres et animaux, ses minéraux et bactéries. Sans eux nous ne serions qu’une chimère au potentiel hasardeux pour la prochaine phase d’évolution de la vie. Et la période actuelle nous le prouve.Une remise à niveau s’opère?

Poursuivant notre quête d’identité effrénée, nous continuons à nous couper de nous même, c’est à dire de tout ! N'est-ce pas paradoxal? De la nature, de nos émotions en les fuyant et ne les acceptant pas, de nos corps en ne les regardant pas et en voulant les modifier en permanence concrètement et virtuellement, de nos pensées en les réprimant, de nos anciens en les mettant dans des mouroirs, de nos jeunes en les conditionnant et en leur transmettant nos peurs et angoisses non réglées, de nos idées en devenant des robots incapables de questionner nos croyances et de les challenger, la pensée unique guette, de nos compagnons animaux en les considérant comme des objets ou doudou réconfortants pour notre seul bénéfice, des plantes et fleurs en ne les regardant plus, en ne les sentant plus, des arbres qu’on emprisonne de béton jusqu’au tronc dans les villes alors qu'ils fertilisent et stabilisent la terre que nous foulons de nos pieds tous les jours, des bactéries et virus qui sont présents en nous par milliards pour nous protéger et nous avertir que nous devenons toxiques. 

Et qu’allons nous trouver au bout de ce processus de découpage, de dissociation, de séparation ? Le vide, cette matière vide d'espace qui nous constitue à 99.9%. Ce vide intérieur, cet abysse infernal qui nous terrifie et nous angoisse dont nous ne pouvons imaginer le fond. Car nous sommes ce vide tant que nous n’aurons pas intégré que nous sommes tout ce qui nous entoure et que nous co-créons en permanence. Ne voyons nous pas que nous sommes là partout dans l’univers, cette étoile, Arcturus, géante orange de la constellation de Bouvier, qui illumine les nuits de l'hémisphère nord, cette abeille échouée sur le bitume parisien qui peine a reprendre son vol, cette corneille qui joue à "qui es-tu" avec un chat de gouttière trapéziste sur le toit d'un immeuble, ce ciel azur qui nous absorbe sans résistance, cet arbre qui tisse ses liens invisibles à nos yeux et sens , cet océan qui nettoie tous nos émois et bien plus, cette émotion qui vous parle, cette pensée qui ne fait que passer, ce sourire qui veut dire... 

Apprenons à écouter et observer notre environnement, car une partie de nous est là devant, pas dans l’image qu’il nous renvoie et qui peut nous plaire, nous flatter ou nous décevoir, mais dans ce qu’il est intrinsèquement. Nous sommes la Terre et elle est nous.


Le fleuve est terrifié quand il voit l’océan au loin, il va perdre son identité se dit-il, se noyer dans le néant de l’immensité liquide, mais quand il accepte de se jeter en lui, il devient l’océan lui même.

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