Comme toute forme de vie ou de matière, atome,
molécule, bactéries, virus (oui ils sont vivant, ils sont la cellule dans
laquelle ils entrent), humains, abeilles, champignons, arbres, plantes, volcan,
océan, plancton, planète, système solaire, galaxie, nous réagissons fortement à
un changement de l’environnement dans lequel nous vivons. Quand celui-ci
devient toxique pour nous, nous nous reproduisons en masse pour survivre, pour
donner une chance qu’une mutation adaptative naisse parmi toutes ces nouvelles
têtes blondes si je puis m’exprimer ainsi. Ce stress « oxydatif »
génère des expulsions de matériel génétique, informationnel qui est perçu comme
agent infectieux. Un peu comme des capsules de sauvetage dans un vaisseau
spatial en perdition dans l’espace intersidéral. Ou comme des canots de
sauvetage sur un paquebot éventré par un iceberg ou un calamar géant, pour
évoquer notre espèce les êtres humains. La nature fait la même chose. Et nous
ne sommes pas différents de la nature, nous ne sommes ni au-dessus d’elle ni en
dessous. Les mêmes règles s’appliquent à nous. Un Volcan pépère, endormi depuis
des centaines d’années, s’apprête à passer au-dessus d’une zone de subduction
grâce à la dérive des continents. Alors il se réveille et il expulse sa propre
matière, une partie de lui-même, de ce qu’il est fondamentalement, une partie
du tout, de la Terre. La charge virale d’un virus, c’est-à-dire sa
« population » dans un volume donné, n’est pas infectieuse en temps
normal quand l’environnement dans lequel il est, notre corps, n’est pas
toxique, délétère, en perdition, en train de couler. Nous portons des milliards
de virus et bactéries en nous. Et ce lieu de vie leur convient, ils sont bien
traités et ils nous traitent bien. Sauf quand leur paquebot, leur vaisseau, la
plante sur laquelle ils vivent devient toxique pour eux car en mauvais état ou
négligé. Alors ils communiquent l’information et se reproduisent pour survivre
et permettre qu’une descendance puisse intégrer un autre monde plus sain où ils
pourraient établir une nouvelle civilisation, en harmonie avec ce dernier. Un
peu comme si notre Terre chérie devenait un enfer pour notre biologie. Que
ferions-nous ? Certains s’adapteraient, des mutations. D’autres fuiraient
à travers l’espace trouver une autre maison. Nous sommes tous le virus, la
bactérie d’un autre être dans cet univers. Quand nous l’aurons compris et
intégré, nous prendrons soin de nous-même, de notre environnement intérieur et
extérieur, car nous sommes tous intimement liés et intriqués les uns aux autres.
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